Quand je parle de mode avec des personnes qui ne sont pas de ce milieu, bien souvent, on me fait comprendre que c’est superficiel. Au début, c’est offusquent voire blessant vu mon métier mais au fond qu’est ce qu’il faut en penser. La mode est-elle vraiment que superficielle ?
En quoi la mode n’est -elle vraiment superficielle ? Effectivement, la mode ce des tonnes de vêtements, de la saisonnalité, des collections à foison et de sacrés personnages sur le devant de la scène. Ce sont aussi les dérives du mannequinat et des réseaux sociaux. Ce sont des soldes folles et des scandales. Ce sont des millions d’euros qui circulent chaque année. C’est futile.
Mais, de mon point de vue, ce n’est pas que ça. La mode c’est avant tout du rêve, notamment un rêve de petite fille. C’est de magnifiques vêtements, des heures d’essayages de robes beaucoup trop grandes pour une si petite fille. Ce sont des tissus somptueux. Mais pas que !
La mode, c’est des millions d’emplois. C’est une manière de créer du lien entre des gens vivant aux quatre coins du monde.
Mais c’est surtout un savoir faire d’exception de tous ces artisans du milieu de la mode : les brodeuses, les stylistes, les modistes, les corsetiers, et j’en passe. Tous ces artistes qui travaillent dans l’ombre par amour de leur métier.
La mode, c’est également un moyen d’expression, une forme d’art.
Chaque défilé présenté donne lieu à des centaines d’heures de recherches. Chaque détail est étudié, testé, travaillé par des passionnés.
L’amour du vêtement, du tissu, des détails n’est pas superficiel. Pour ma part je suis fascinée par le fait de rendre un tissu vivant. De passer d’une matière à plat, à quelque chose en 3 dimensions qui va se mouvoir et s’adapter au corps de la personne qui portera le vêtement. En cousant, on crée du mouvement, de la vie.
Et vous ? Pensez-vous que la mode est superficielle ?